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Par peace warior le 3 Décembre 2005 à 17:56
Quand le ciel bas et lourd pèse comme un couvercle
Sur l'esprit gémissant en proie aux longs ennuis,
Et que de l'horizon embrassant tout le cercle
Il nous verse un jour noir plus triste que les nuits;Quand la terre est changée en un cachot humide,
Où l'Espérance, comme une chauve-souris,
S'en va battant les murs de son aile timide
Et se cognant la tête à des plafonds pourris;Quand la pluie étalant ses immenses traînées
D'une vaste prison imite les barreaux,
Et qu'un peuple muet d'infâmes araignées
Vient tendre ses filets au fond de nos cerveaux,Des cloches tout à coup sautent avec furie
Et lancent vers le ciel un affreux hurlement,
Ainsi que des esprits errants et sans patrie
Qui se mettent à geindre opiniâtrement.- Et de longs corbillards, sans tambours ni musique,
Défilent lentement dans mon âme; l'Espoir,
Vaincu, pleure, et l'Angoisse atroce, despotique,
Sur mon crâne incliné plante son drapeau noir.Charles Baudelaire.
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Par peace warior le 16 Septembre 2005 à 18:04
Avril-Dimanche
Toujours sur le divan près du téléphone. Aujourd'hui, oui Berlin sera prit. On nous l'annonce tout les jours, mais aujourd'hui ce sera vraiment la fin. Les journaux nous disent comment nous l'apprendrons : par les sirènes qui sonneront une dernière fois. La dernière fois de la guerre. Je ne vais plus au centre, je n'irais plus. Il en arrive au Lutétia, il en arrive à la gare de l'est. Gare du Nord. C'est fini. Non seulement je n'irai plus au centre, mais je ne bougerais plus. Hier aussi je le croyais, et a dix heures du soir je suis sortie, j'ai pris le métro je suis allée sonner chez D. il ne m'a ouvert. Il m'a pris dans ses bras : « rien de nouveau depuis tout à l'heure ? Rien. Je n'en peux plus. » Je suis reparti. Je n'ai même pas voulu entrer dans sa chambre, j'avais seulement envie de voir D. ou de vérifiait qu'il n'y ait aucun signe particulier sur son visage, aucun mensonge sur la mort. Sur le coût de 10 heures, tout à coup, chez moi, la peur était rentrée. La peur de tout. Jamais été retrouvé dehors. Tout à coup j'avais relevé la tête et l'appartement avait changé, et la lampe aussi, jaune tout à coup. Et tout à coup la certitude, la certitude en rafale : il est mort. Mort. Mort. Le 21 avril, mort le 21 avril. Je m'étais levé les fidèles au milieu de la chambre s'étais en une seconde. Plus de battements aux tempes. Ce n'est plus ça. Mon visage se défait, il change. Ce ne défait, je modèle cliniques, je change. Il n'y a plus personne dans la chambre de suite. Je ne sens plus mon cœur. L'horreur monte lentement dans une inondation, je me noie. Jonathan tellement que j'ai peur. C'est fini, c'est fini ? Où es-tu ? Comment savoir ? Je ne sais pas où se trouve. Je ne sais plus non plus ou je suis. Je ne sais pas où nous nous trouvons. Quel est le nom de cet endroit-ci ? Qu'est-ce que c'est que toute cette histoire ? De quoi s'agit-il ? Et faire ? Robert L.? Plus de douleur. Jusque sur le point de comprendre qu'il n'y a plus rien de commun entre cet homme et moi. Autant en attendre un autre. Je n'existe plus. Et alors du moment que je n'existe plus, pourquoi attendre Robert L. ? Autant en attendre un autre six ça fait plaisir d'attendre. Rien de commun entre ces données elles. Qui est-ce Robert L. ? A-t-il jamais existé ? Qu'est-ce qui fait ce Robert L., quoi ? Qu'est-ce qui fait qu'il soit attendu, lui et par un autre ? Qu'est-ce qu'elle attend en vérité ? Quelle autre attente attend-elle ? A quoi joue t'elle depuis quinze jours qu'elle se monte la tête avec cette attente là ? Passe-t-il dans sa chambre ? Qui est-elle ? Qu'y aller, D. le sait. Où est D. ? Elle ne s'est, elle peut voilà lui demander des explications. Il faut que je le voie parce qu'il y a quelque chose de nouveau qui est arrivé. Je suis allé le voir. En apparence rien n'était arrivé.
La douleur, </em />Marguerite Donnadieu dite 'Duras'</strong />
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un texte sublime que j'ai pu decouvrir grace a mon prof de français, horible, sublime, vrais (pas mon prof de français, le texte)
7 commentaires -
Par peace warior le 14 Septembre 2005 à 21:33
Allez contre l'ordre etablie vous ferez toujours mieu
L'Emile
Rousseau serait-il le premier "true rebelz" ?....
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Par peace warior le 5 Juillet 2005 à 20:16"je veux prouver que les chercheures de paradis font leur enfer, ils le preparent, le creusent avec un succès dont la prevision les epouvanterait peut-être..."
3 commentaires -
Par peace warior le 30 Mai 2005 à 21:14
Ecrire c'est hurler en silence...
Copyright : TiTo
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